Édition du lundi 18 janvier 2010
Le déficit budgétaire de l'Etat est un peu moins élevé que prévu
A un plus dune semaine de la tenue de la Conférence sur les déficits publics souhaitée par le président de la République, qui devrait se tenir fin janvier, Éric Woerth, ministre du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme de lÉtat, présente les résultats de lexécution du budget de lÉtat en 2009. Cette année sachève sur un déficit budgétaire de 138 milliards d'euros (MdE) en 2009, en hausse de 81,7 MdE par rapport à 2008, mais en amélioration de 2,9 MdE par rapport à la prévision retenue dans la loi de finances rectificative votée au mois de décembre (140,9 MdE). Cette amélioration tient principalement à deux facteurs:
- des dépenses inférieures de 1 MdE aux crédits votés, liées en partie à un décalage du paiement de certaines dépenses du plan de relance et, pour le reste, par une maîtrise accentuée des dépenses courantes;
- de meilleures rentrées fiscales constatées en fin dannée (+2,5 MdE par rapport aux prévisions contenues dans le collectif budgétaire).
Sous réserve de lévaluation du coût définitif des mesures fiscales du plan de relance, qui ne sera disponible quà la fin du mois de janvier, lincidence budgétaire des mesures de soutien à léconomie mises en uvre en 2009 sélève à 37 MdE. Les effets de la crise sur lévolution des recettes, fiscales et non fiscales, justifient lessentiel de la dégradation du déficit budgétaire pour le reste.
A lissue de la conférence, de nouvelles normes plus restrictives dencadrement des dépenses pourraient être mises en place. Eric Woerth est favorable à l'instauration d'une «règle d'or» imposant le retour à léquilibre des comptes publics, mais pas au niveau constitutionnel et à condition qu'elle soit réaliste. Il souhaiterait aussi qu'un niveau maximal de dépenses publiques soit fixé, alors que celles-ci devraient atteindre le niveau record de 55,9% du PIB en 2010.
Il reste à savoir ce qui sera proposé concernant les dépenses des collectivités locales, dont la gestion a été mise en cause lors des vux de Nicolas Sarkozy aux forces économiques de la Nation. Une nouvelle fois, il a souligné que «les effectifs de lEtat ont augmenté de 14%, et ceux des collectivités locales de 74%». Si, en regard de la Constitution, il ne paraît pas possible dimposer une norme d'évolution des dépenses des collectivités locales, le gouvernement souhaiterait, comme lont suggéré plusieurs rapports sur les relations financières entre lEtat et les collectivités locales (le rapport Richard et le rapport Lambert notamment), qu'un objectif indicatif soit débattu au Parlement.
Pour lire le communiqué du ministère du Budget sur le déficit budgétaire 2009, voir lien ci-dessous.
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